Je n'aime pas trop le lundi matin.

OĂą je parle du lundi matin

Je n’aime pas les lundis. Ou, plus précisément, je n’aime pas un lundi sur deux. Et je redoute presque autant l’autre lundi.

Rien à voir avec le travail. Au contraire, en général, quand j’ai passé un bon week-end, je suis plutôt content de me replonger dans le travail. J’ai des privilèges incroyables, dont celui de gagner très bien ma vie en faisant un travail qui me stimule, dans d’excellentes conditions. En fait, je suis même peut-être, plus encore maintenant, content de pouvoir me replonger dans le travail ce jour-là.

Le lundi, c’est le jour de changement de garde pour mes deux enfants. Je les pose donc à l’école le matin, je leur fais un câlin et je les laisse partie à l’école. À chaque fois c’est un déchirement. Ne pas les voir pendant une semaine, c’est déjà difficile. C’est encore plus dur parce que la maman et moi ne sommes plus capables de communiquer normalement. C’est le plus dur dans la séparation. Je n’arrive pas à m’y habituer, pas vraiment.

L’autre lundi, c’est le jour où je vais les revoir, après une semaine de séparation. Toute ma journée est rythmée par cet impératif. Je suis partagé entre la joie de les revoir, et l’anxiété de savoir ce qui a bien pu se passer de l’autre côté.

Je n’aime pas trop le lundi matin.